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Interview de François Sacerdot (revue Bodyfitness) par SuperPhysique (1/2)




Super Vitamines

Ce nom ne vous dit peut-être pas grand-chose. Mais pour les lecteurs assidus de Body Fitness, c’est une autre histoire.

J’ai connu François à travers ses nombreux articles dans le magazine.

Ne le connaissant pas assez bien, nous nous sommes rencontrés au salon Mondial Body Fitness de Paris (75) pour faire connaissances.

François a des choses intéressantes à nous raconter, sur des sujets dont personne ne parle, et c’est pourquoi son interview va nous obliger à nous poser des questions inhabituelles.

Je le remercie donc de m’avoir contacté pour nous faire partager son expérience.

Et maintenant, place à la lecture.

1 - François, j’ai cru comprendre que tu avais démarré la pratique de la musculation à 12 ans. C’est assez inhabituel. Qu’est-ce qui t’a motivé à démarrer si tôt ?

Effectivement, j’ai démarré à l’âge de 12 ans. À l’époque, je lisais les BD de super héros, tu sais Strange, Nova, Spidey… Je faisais moi-même des bandes dessinées où je crayonnais des héros musclés, et puis un jour je me suis dit : “Et si j’étais musclé à mon tour ?”

Mais, tu sais, en fait je me rappelle que j’ai eu mon premier coup de cœur musclé à l’âge de 10 ans. À l’époque, était diffusé à la télévision L’Incroyable Hulk. Je me souviens d’un épisode particulier où il prenait un taureau par les cornes et le faisait se coucher par terre. Je savais que les taureaux étaient des animaux très forts mais de voir un homme le pencher par terre était une image qui m’avait scotché. D’ailleurs, Lou Ferrigno a eu une influence, disons indirecte, dans ma carrière de sportif.

Donc plus tard, ce fameux jour à l’âge de 12 ans, j’étais sur ma table à dessins et je me rappelle que je voulais ressembler aux héros que je voyais en bande dessinée ou à la télévision. D’un coup je me suis allongé par terre j’ai posé les mains au sol et j’ai fait des pompes, environ 2 ou 3 répétions mais cela m’a donné confiance, je me sentais bien.

Je m’entraînais chez moi dans ma chambre. Je faisais des pompes et parfois, des tractions sur le portique de la balançoire dans le jardin.

Interview : François Sacerdot

2 - Après ce début précoce, tu as pourtant arrêté de t’entraîner au bout de 2 ans, alors en pleine adolescence, là où la plupart démarre. Pourquoi avoir arrêté ?

Je trouvais que je ne progressais pas assez. De plus, je croyais que l’école me prenait plus de temps, ce qui n’était pas le cas en fait.

D’ailleurs, je me souviens que les seuls artistes musclés que je connaissais étaient Lou Ferrigno, bien sûr, mais aussi Sylvester Stallone dont le film Rocky IV m’avait pas mal motivé.

Mais j’étais partagé entre la boxe et la musculation, car j’avais aussi un punching-ball à la maison. Finalement, j’ai choisi la musculation car je me doutais que la boxe pouvait être dangereuse pour le cerveau (à force de se prendre des coups). Je connaissais aussi Arnold Schwarzenegger. Mais à l’époque je trouvais que ses films étaient destinés aux adultes à cause de ses gros muscles (rire). J’adorais aussi Robert Conrad (James West dans les Mystères de l’Ouest).

Tous ces acteurs avaient une particularité par rapport aux autres acteurs : ils étaient musclés, ce qui faisait d’eux des acteurs à part entière. J’ai toujours été attiré par la musculation et je n’ai jamais pratiqué d’autres sports.

3 - Mais “heureusement”, tu t’es vite repris. À 16 ans, tu t’achetais tes premiers haltères, et à 19 ans, tu t’inscrivais en salle, en découvrant la force athlétique et notamment le développé couché, qui allait devenir ton “mouvement”.

En fait, je ne sais pas pourquoi j’ai redémarré. Peut-être que j’avais un manque. J’avais le rêve d’être une star musclée et il était temps de reprendre l’entraînement. Donc, j’ai repris les pompes et les tractions.

Dans une brocante, mes parents m’achetèrent du matériel de musculation, les grippers pour les mains et le Arm Trainer (la barre que l’on plie en deux). J’avais aussi une corde à sauter. Je faisais moi-même mes programmes d’entraînements. Et puis à l’âge de 16 ans, c’est ma tante qui m’offrit mon premier haltère. Elle n’en possédait qu’un, elle n’en n’avait plus l’utilité et comme elle savait que je m’entraînais, elle me l’a refilé.

Alors, je me suis amusé comme un fou avec ce nouveau jouet. Puis, plus tard j’ai acheté une barre, et j’ai continué de m’amuser avec tout ça. Mais j’avais un autre rêve : avoir assez d’argent pour m’inscrire dans une salle de musculation. C’est aussi à l’âge de 16 ans que j’ai acheté mon premier magazine de bodybuilding. C’était le numéro d’octobre 1989 de Muscle & Fitness avec, devine qui en couverture, Lou Ferrigno !

En 1993, après avoir gagné assez d’argent, je me suis inscrit dans le club où je suis actuellement encore à Franconville (95). J’ai connu ce club lors du forum des associations qui se tient chaque année.

À l’époque, le club organisait des concours de développé couché. C’était un petit concours pour que les jeunes puissent essayer. Moi, je n’avais pas de banc de développé à la maison mais j’avais de la force dans les bras. J’avais de bon bras mais pas de pectoraux. Donc, ce fut la première fois que je pratiquais ce mouvement. La barre chargée à 40 kg, j’ai effectué 16 répétitions.

Il faut dire aussi que je pesais environ 47 kg mais je voulais me mesurer à d’autres gars en compétition. Au début, je voulais faire du culturisme comme les gars que je voyais dans les magazines.

Malheureusement, ils ne pratiquaient pas cette discipline dans ce club. C’était un club exclusivement axé sur la force athlétique. J’étais un peu déçu. Mais tu sais, rien n’arrive par hasard.

Plus tard, je suis allé au salon Mondial Body Fitness de Paris (75). J’allais enfin être dans mon monde, celui du muscle pur et dur. J’allais rencontrer les stars que je voyais dans les magazines, le pied quoi ! Quand j’ai vu le gabarit des mecs, oh mon dieu ! C’était trop gros pour moi. Et paf ! Déception supplémentaire.

C’est là que je me suis dit que je pourrais pratiquer la force et que je pourrais moi aussi coucher les taureaux à terre (rire). Mais je voulais me spécialiser dans un mouvement comme les gars qui sont spécialisés dans le bras de fer, tu vois. Donc, je me suis lancé dans le développé couché. Ça a duré presque 15 ans.

Interview : François Sacerdot

4 - Te voilà donc en compétition. On sent que c’est devenu plus qu’un sport à présent dans ta vie, une véritable passion. Quand on s’entraîne, comme ça, sans objectif, c’est de l’amusement. On loupe une séance, on n’en fait pas un “drame”. Mais quand on s’inscrit pour faire des compétitions, plus question de rigoler, c’est du sérieux. Plus question d’échouer !

Disons qu’entre le moment où je me suis inscrit dans la salle et ma première compétition, il s’est passé un an et demi.

Je me rappelle que c’était la compétition départementale de développé couché. J’étais dans la catégorie des - 52 kg. Je me souviens bien de mes entraînements à l’époque, j’étais tellement obsédé par la compétition et le fait de vouloir absolument gagner que je faisais du développé couché trois fois par semaine. Deux séances lourdes et une séance légère. Des trucs de dingue !

J’étais à fond dans le mental, je m’interdisais de faire pleins de trucs qui auraient pu gêner ma concentration et me faire perdre la 1ère place : pas de drague, pas d’alcool… Je m’investissais à fond, je pensais aux muscles le matin en me levant, en allant au boulot, pendant le déjeuner (j’avais toujours un magazine de bodybuilding dans mon sac), en rentrant le soir, et le soir avant de dormir. Du muscle, des exercices, des barres, des haltères, des mouvements encore et encore, il m’arrivait même de m’entraîner deux fois par jour. Le matin dans ma petite chambre et le soir à la salle. Oui, parce qu’il faut préciser que la salle n’ouvrait que le soir.

Et puis enfin, le jour de la compétition arrive. Bourré de confiance, je soulève une barre à 70 kg, je crois en troisième essai. Super content de moi, j’attends le résultat, sachant que dans ma catégorie (- 52 kg) il n’y avait personne, le podium était à moi ! Le résultat arrive et paf ! Nouvelle déception. Oui, car pour cette compétition ils donnaient le résultat à l’indice. Tu sais, on calcule ta barre avec ton poids de corps, et il y avait deux catégories : toutes les catégories en dessous de 75 kg et celles au-dessus. Et évidemment mon indice était trop faible, donc pas de podium, pas de médaille.

Tu vois, j’aurais au moins aimé ramener une médaille à la maison pour montrer à ma famille tout les sacrifices que j’avais fait. Mais non, nada, rien, que dalle ! J’en ai pleuré. J’ai failli tout abandonner et puis je me suis dit que je n’allais pas arrêter à cause d’une défaite. Je ne me suis pas entraîné toutes ces années (y compris l’entraînement chez moi depuis mes débuts) pour stopper ici. Non, c’était trop bête, alors je me suis repris et j’ai participé au championnat régional de développé couché que j’ai remporté. J’ai d’ailleurs pratiquement gagné toutes les compétitions auxquelles je participais, c’était génial !

5 - Petit à petit, tu t’es investi de plus en plus, suivant chaque compétition, suivant aussi bien la force que le culturisme. Tu as même voyagé aux États-Unis à la rencontre des champions. Est-ce que tu peux nous raconter ?

Ah ! L’Amérique ! Trop génial, surtout que j’y suis allé en 2002 à peu près un an après les attentats des tours jumelles.

En fait, j’avais pris la décision de partir aux USA après la fin d’un contrat chez EDF. J’étais donc au chômage et je me suis dit que je n’avais rien à perdre. Je suis donc parti à Columbus dans l’Ohio. Trajet Paris/New-York, puis New-York/Columbus. Je me rappelle tout particulièrement mon entrée au salon Arnold Fitness Weekend.

Au moment d’entrer dans le hall d’exposition, je me suis dit : “Dingue ! Toutes ces heures de voyage et j’y suis enfin !”. J’adorais l’ambiance, toutes ces belles filles. C’était trop génial. J’y ai vu Kevin Levrone, Flex Wheeler, Dorian Yates (que j’avais déjà vu à l’aéroport de New-York, car nous étions dans le même avion pour Columbus), mais aussi, Nasser El Sombaty, Eddie Robinson, Suzie Curry, Julie Ann (une championne de fitness). Et celui que je ne m’attendais pas à voir : Lou Ferrigno. J’étais vachement ému de le voir, surtout quand on pense ce qu’il a été pour moi.

J’ai été pris en photo avec lui et il m’a fait une dédicace. Ensuite, j’ai participé à des concours de tractions à la barre organisés par la NAVY. J’ai effectué 20 répétitions. J’ai fait les trois jours de l’exposition. J’étais vraiment dans l’euphorie, je me sentais super bien, tellement bien que j’oubliais de me reposer et quand je suis revenu à Paris j’ai attrapé la crève. Mais j’y suis retourné l’année suivante. En 2003, j’ai trouvé cela moins bien. Sans doute du fait que je n’avais plus la surprise de la première fois. Mais j’ai bien aimé quand même. Ensuite, je suis parti à Los Angeles, à Santa Monica. Là aussi, c’était géant !

Je visitais les magasins de diététique. Un jour je me suis entraîné au Gold’s gym, à 9 heures du matin. Très mauvaise idée. Il y avait un monde fou à cette heure là, mais l’endroit était gigantesque. Finalement je m’entraînais, soit dans ma chambre d’hôtel, soit dans le gymnase à l’extérieur, en plein air à Santa Monica. Et j’ai visité aussi Hollywood Boulevard, ça aussi c’était super. J’espère un jour retourner à Los Angeles.

Interview : François Sacerdot

6 - Finalement, tu as réussi à “sortir” du milieu, à te changer les esprits, à ne plus penser qu’à la musculation. Comment est-ce que tu as fait ?

J’ai eu une période assez troublée. C’était en 2004 à peu près, j’avais passé tout mon temps à m’entraîner, à ne penser qu’à ça pendant presque 10 ans. J’étais fatigué et en plus il y avait des problèmes à la salle. J’y allais à reculons. La compétition ne m’intéressait plus, j’avais remporté toutes les médailles et je n’avais pas d’adversaire dans ma catégorie.

Donc, un jour j’ai décidé de quitter le milieu mais de continuer à m’entraîner chez moi car le sport est quand même une discipline de vie pour moi. En plus, je me suis retrouvé au RMI. Une situation peu flatteuse. D’habitude, j’arrivais toujours à m’en sortir mais là, ça allait mal. J’ai pris environs 10 kg.

C’est à ce moment là que j’ai commencé à acheter des livres sur le développement personnel : tout ce qui est méditation, pensées positives. J’ai commencé à faire un travail intérieur sur moi-même. Ça m’a été drôlement utile pour remonter la pente. Donc, j’ai fini par retrouver du travail et par reprendre l’entraînement et j’ai retrouvé peu à peu la forme.

Au fur et à mesure que je retrouvais la forme, je me demandais si je ne pourrais pas faire une dernière compétition. Quand j’ai quitté le milieu, j’avais le sentiment de ne pas avoir terminé quelque chose, j’étais frustré. Alors, le fait de retrouver mon niveau d’avant me permettrait peut-être de terminer en beauté.

En février 2007, je décidais de participer aux 100 kg de Saint Gely du Fesc (34) (à 11km de Montpellier). Avec une légère variante cette fois : je n’avais pas l’intention d’arriver premier comme avant où j’étais “à fond” dans le mental. Non, cette fois, j’y allais sans contrainte.

Mon objectif était de faire un podium à la rigueur, mais surtout de savoir si je pouvais retrouver une bonne condition physique. Il y avait donc la catégorie : “barre à 40 kg”, il fallait faire le maximum de répétitions avec cette barre. Je précise que j’avais repris mon poids de corps de 50 kg. J’ai effectué 36 répétitions et j’ai finalement fini second dans cette catégorie. Honnêtement, j’étais fier de moi. Je pouvais partir tranquille et passer à un autre chapitre de ma vie.

7 - Peux-tu nous parler du fantasme, de l’obsession que tu avais sur tes pectoraux ?

J’ai toujours cru que j’avais des idées bizarres par rapport aux autres.

Tandis que tout le monde voulait avoir des bras massifs, moi je trouvais que c’était une idée banale alors je me suis concentré sur mes pectoraux. Sans doute à cause de ma passion pour le développé couché mais aussi parce que je voulais avoir quelque chose de spécial par rapport aux autres gars dans les salles.

J’ai toujours aimé la poitrine, autant chez les hommes que chez les femmes. La première chanteuse dont j’ai été fan était Samantha Fox. Bien sûr, à cause de sa poitrine généreuse mais aussi un peu à cause de ses chansons (rire). Et puis, il y a aussi Arnold Schwarzenegger qui m’a pas mal inspiré.

Je me suis dit que moi aussi je pourrais avoir des pectoraux d’enfer. Et c’est ce qui s’est produit. Des heures et des heures de travail en salle. Même encore aujourd’hui quand les gens autour de moi parlent de pectoraux ils citent mon nom, incroyable non ?

8 - J’aimerais maintenant qu’on parle un peu entraînement. Tu as écris de nombreux articles dans Bodyfitness, tu as une bonne expérience dans le domaine. Existe-t-il des secrets comme certains le croient encore ?

Cela me fait “marrer” ces histoires de secrets. Un jour, je m’entraînais avec un copain et il voyait que je progressais bien. Alors il me demande : François, honnêtement, c’est quoi ton secret pour progresser ?” Il devait penser que je prenais je ne sais quel produit miracle qui fait tout le travail à la place des muscles ! Et je lui réponds : “Il faut être régulier à l’entraînement, ne jamais manquer une séance !”

Mais ce n’est pas vraiment un secret puisque tout le monde peut le faire. Il suffit juste d’avoir des objectifs en tête et s’entraîner pour les atteindre. Regarde Dorian Yates, tout le monde disait de lui qu’il n’était pas devenu Mr Olympia par hasard. Je suis d’accord, et je ne crois pas au hasard. Lorsque je lisais les articles sur lui avant sa première victoire en 1992, pour moi, il n’allait pas devenir Mr Olympia. En fait, il était déjà Mr Olympia. Je le voyais, je le sentais. J’aurais été étonné qu’il ne le devienne pas.

J’observe autour de moi les gens à la salle. C’est dingue le nombre de personnes qui ont un objectif en tête mais qui disent le contraire de ce qu’elles pensent, du style : “Je dois perdre 3 kg mais je sais que je ne pourrai pas !” Ce sont des défaites qu’ils s’infligent à eux-mêmes.

Comment espérer être heureux si on passe le plus clair de son temps à se plaindre et à pleurnicher. Si on veut être heureux, il faut avoir l’attitude pour ça. Si vous faites l’inverse, il ne se passera rien.

Je ne vais pas faire une conférence sur la pensée qui se réalise dans la matière, mais tu vois ce que je veux dire ? Il n’y a pas de secret, il n’y a que la bonne attitude à avoir, et aller chercher les bonnes informations.

9 - Quelles sont donc ces bonnes informations ?

C’est d’abord bien s’échauffer, aussi bien généralement par du travail cardio-vasculaire que musculairement par une montée progressive sur un mouvement spécifique sans se fatiguer.

Ensuite, une fois échauffé, tu peux démarrer ta séance, mais là encore avec des règles toutes simples. Ne pas faire n’importe quoi, des mouvements sortis de nulle part. On s’applique !

Il faut aussi bien se reposer entre les séries, ne pas hésiter à prendre 3 à 5 minutes de repos, voir 7 minutes, quand on a vraiment forcé.

Tenir un cahier d’entraînement aussi, ça, c’est utile. Tout noter, savoir ce que l’on a fait, pouvoir revenir dessus et comprendre ce qui a marché ou pas.

Et comme je le disais tout à l’heure : ne manquez pas vos séances. Soyez régulier. Ne vous découragez pas, les efforts finissent toujours par payer. Si vous êtes fatigués, reposez-vous le temps qu’il vous faut. Trouvez un partenaire d’entraînement qui soit aussi motivé que vous.

Trouvez la ou les méthode(s) qui vous conviennent le mieux. Ce que fait votre voisin n’est pas forcément bon pour vous. Chacun est unique et a un chemin de vie différent.

Si tout le monde était comme Arnold Schwarzenegger, cela ne serait pas “marrant”. Soyez toujours positif et ne négligez pas les autres aspects de la vie (famille, amis, travail…). Bon, ce que je dis ressemble à un discours “psychologique” de base mais c’est comme ça que je vois les choses.

10 - Cela reste ton crédo actuel ?

Non, aujourd’hui les choses ont un peu changé. Mais si j’étais dans le “trip” de la compétition, je pense que oui, ce serait des principes auxquels je resterais attaché. Mais tu vois, maintenant, je prends moins les choses à cœur.

Je m’entraîne pour le plaisir tout en gardant une certaine force et forme physique. En ces temps moroses, et alors que tout le monde vit dans le drame permanent, je garde le sourire, mais c’est parce que depuis six mois je fais des exercices de pensées positives. Du coup, je ne suis pas atteint par les personnes défaitistes.

Tu sais, ça marche ce “truc”. Finalement, tu vois la vie sous un autre angle. J’ai même l’impression de ne pas appartenir à ce monde (rire).

Un jour, je vais dans un magasin pour voir une copine. Elle me voit et me dit : “Ah ! Enfin quelqu’un qui à le sourire, ça fait plaisir à voir”. Tirer la gueule toute la journée et être déprimé ne rend pas service aux autres ni à soi.

Bien sûr, le monde n’est pas toujours rose, mais n’en sommes-nous pas responsables collectivement ? Mon voyage à Madagascar m’a été d’une grande utilité.

J’ai vu tellement de gens dans la misère avec un seul vêtement à se mettre pour toute l’année alors que je vois en France des gens qui ont de quoi s’habiller et manger à leur faim et qui se plaignent parce qu’ils ne peuvent pas acheter la dernière voiture en date. Il est vraiment temps de s’arrêter un instant et réfléchir à ce que l’on veut faire réellement.

Aujourd’hui, dans ma pratique quotidienne, à la salle, je n’utilise plus de carnet d’entraînement. Je n’en ressens plus le besoin. J’utilise mon intuition. Je sais quel groupe musculaire travailler, mais il m’arrive de ne pas savoir à l’avance ce que je vais faire comme exercices, ni le nombre de séries et de répétitions. Je prends du plaisir, je m’amuse.

Interview : François Sacerdot

11 - Au salon, tu m’as montré le manuscrit de ton futur livre. Comment t’es venu l’idée de ce projet de transmettre tout ce que tu avais appris, vécu ?

En fait, j’adore écrire, et je me suis dit que je pourrais me faire publier. Mais, ça n’a pas été facile de prendre la décision d’écrire un livre.

Je me trouvais toutes les excuses pour ne pas le faire, comme le fait de ne pas avoir de diplôme d’entraîneur, ni d’être un super champion du monde. Mais finalement, j’ai un avantage par rapport aux experts : j’ai plus de 20 ans d’expérience dans le monde de la fonte. Donc un jour, j’ai décidé de m’y mettre !

L’aspect qui m’a fait prendre la décision est que j’étais frustré de voir les livres de musculation sur le marché. On a l’impression de prendre les gens pour des gamins fragiles : faire des petits mouvements avec de petits haltères… Cela reste toujours au même niveau.

On a l’impression que la musculation est un sport dangereux et que l’on risque de se blesser, mais sais-tu que notre discipline est l’une où l’on se blesse le moins ? Attention, je veux bien comprendre que certains cherchent juste à se (re)mettre en forme, mais a-t-on pensé à ceux qui veulent vraiment progresser à l’entraînement ?

Connais-tu le mouvement 21 ? La pyramide montante ? La technique de récupération partielle ? Les répétitions cumulatives ? Bref, je n’en dis pas plus, mais j’adore m’entraîner dur et si j’ai chercher dans une bibliothèque ou un magasin, je suis frustré. Alors, plutôt que de me plaindre sur ce que je ne trouve pas, je n’ai qu’à le créer moi-même et le diffuser.

Tout à l’heure, tu me demandais, s’il y avait un secret dans la pratique. J’ai un chapitre qui se nomme : “le vrai secret des champions”.

En fait, il s’agit juste d’un aspect caché par la plupart des champions dans n’importe quel sport et que j’ai moi-même testé. Il permet d’améliorer ses performances le jour de la compétition. Si les grands champions n’en parlent pas, c’est parce que ils sont prisonniers du sponsoring. Leur contrat leur interdit de divulguer tel ou tel “truc”. Mais moi, je ne suis prisonnier de rien du tout, je n’ai pas de sponsor, donc ça ne m’empêche pas de le divulguer et puis je ne risque pas grand-chose. Mais il faudra attendre la parution du livre !

D’ailleurs, à ce sujet, je cherche un éditeur qui accepterait de me publier. Voilà l’appel est lancé. N’hésitez pas à me contacter à : .(JavaScript must be enabled to view this email address).

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Rudy Coia
Rudy Coia est coach perso musculation et de diététique depuis 2006 et co-fondateur du site SuperPhysique. Il a coaché avec succès des milliers de pratiquants.

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