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Interview de la Team SuperPhysique : Rudy Coia




Super Vitamines

Présentation

À 14 ans, Rudy voulait devenir culturiste et champion de développé couché. À l’époque, avec son 1m78, ses 54 kg et un développé couché à 50 kg, son entourage s’en amusait. Quelques années plus tard, sans dopage, il affiche 90 kg sec sur la balance et devient Champion de France Junior de développé couché. Aujourd’hui, il vit de sa passion et se rapproche petit à petit de ses aspirations. Félicitations Rudy, continue à croire en toi !

2001 - 14 ans

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2002 - 15 ans

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2003 - 16 ans

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2004 - 17 ans

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2006 - 19 ans

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2007 - 20 ans

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2008 - 21 ans

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À 13 ans, je touchais mes premiers haltères, enfin, je faisais “joujou” ! Mais un peu à la Dorian Yates, avant de démarrer, je lisais déjà des livres de musculation. Je me souviens puisque je l’ai encore, mon premier numéro était un Muscle & Fitness : de 1999 avec les résultats du Mr Olympia. Cela veut dire qu’à 12 ans, j’avais déjà ça dans la tête ! Quelques numéros après, j’ai eu une planche d’exercices pour les abdominaux illustrée par Mike O’Hearn, et là, ça y allait les abdominaux après l’école, au moins trente minutes facile, en plus des pompes et autres !

J’ai toujours fait des sports individuels : j’ai fait du karaté, du tennis, du tennis de table, de l’athlétisme… Jamais de sport d’équipe, en fait, je n’aime pas que ma réussite dépende des autres. En musculation, tu ne dois tout qu’à toi. Tu progresses, c’est parce que tu t’es donné ; tu stagnes, c’est de ta faute aussi. Alors que si tu fais un sport d’équipe, il suffit qu’une personne “merde”, et tu perds. Et ça, je ne peux pas le supporter, enfin à moins de faire ça pour s’amuser, sans avoir l’objectif d’être le meilleur qui soit.

Tes entraînements

Au début, j’ai démarré avec un livre, je me souviens, c’était Musculation : 50 exercices et programmes poids et haltères. C’était un programme tout simple, mais tout était mâché, la progression, les exercices, tout était indiqué et cela suffisait largement pour débuter. C’était une sorte de fullbody sauf que je ne faisais pas les cuisses comme je faisais de l’athlétisme à côté, avec trois séances par semaine.

Après, je suis arrivé sur les forums de Smart Weight Training. Je suis tombé sur un intervenant, Forceathlé qui donnait des programmes d’entraînement pour le développé couché, pour progresser “à fond” dessus. Alors, je m’y suis mis, “à fond” sur le couché ! Fini le fullbody, place à la routine divisée ! Enfin, j’étais “à fond” sur le développé couché, et ça montait vraiment vite, je faisais le reste du corps aussi mais j’étais moins motivé. Le couché, ça progressait tellement, et puis les pectoraux grossissaient “à fond” !

Pendant deux ans, je me suis entraîné chez moi, en fait, jusqu’à passer 100 kg au développé couché. Je n’avais même pas seize ans, et j’étais en vacances à l’étranger dans un hôtel club, et paf 2@100 kg ! Chez moi, je m’entraînais sur une barre toute rigide, et là, je découvrais une barre olympique, et cela a tout changé en terme de performance !

De retour de vacances, alors, je me suis trouvé une salle. Coup de chance, à cinq minutes de chez moi, il y en avait une ! J’en ai aussi profité pour m’inscrire aux compétitions de développé couché car j’avais vu les barèmes sur Internet et que j’avais le niveau. Donc, encore “à fond” sur le couché et le reste plutôt cool. S’il y avait des jours où j’étais motivé pour l’entraînement, c’était les jours des pectoraux ! Donc, cela donnait : deux fois par semaine les pectoraux et le reste une fois sans me “dépouiller”.

L’année suivante, je me suis mis à la force athlétique, c’est-à-dire squat, développé couché et soulevé de terre. Là, ça commençait à forcer un peu plus partout : il n’y avait plus de séances faciles, il fallait que ça monte partout.

Cela a été le début des “emmerdes”, enfin des premières blessures. Sur les forums, on rigole quand on dit que la force athlétique accélère la mort. Bon, ça ne va pas jusque là, mais il faut vivre le “truc” pour savoir. Quand tu es “à fond” dedans, il faut que ça monte, et encore plus si tu es proche d’une compétition. Tu n’as pas le droit de “foirer” ta séance, ça doit absolument monter, alors forcément la technique se dégrade un peu, et sur ces exercices-là, ça ne pardonne pas.

Pendant cette période, je me suis donc “bousiller” un ménisque (externe, à gauche), légèrement déchiré un grand pectoral et j’ai attrapé un syndrôme rotulien aux deux genoux. Là, ça m’a calmé pour la force athlétique ! Surtout qu’en plus, j’attrapais quelques douleurs au dos avec le soulevé de terre. On peut dire ce que l’on veut, il arrive un moment où on triche forcément sur la technique pour que ça monte, et c’est là qu’on paie le prix ! Certains vont même à dire que la force athlétique renforce le dos, les genoux… C’est vrai, mais à condition de ne jamais forcer, de s’entraîner en touriste !

Au bout de deux ans de force athlétique, je me suis mis au bodybuilding, enfin, sans objectif de compétition au début. Je m’entraînais pour prendre du muscle, je le faisais déjà quand je faisais de la force athlétique mais jamais sur tous les muscles, disons que j’hésitais toujours entre force athlétique et bodybuilding. Finalement, les blessures ont fait que mon destin s’est scellé. De toute façon, je n’étais pas fait pour la force athlétique, je suis trop grand et trop fragile pour cela.

Quand je me suis au bodybuilding, au niveau de l’entraînement, ça a été un peu n’importe quoi. Tous les exercices possibles, d’innombrables séries enchainées sans récupération, un peu comme les programmes de professionnels IFBB ! Pendant un an, je n’ai pratiquement pas progressé, “que dalle”, nada ! Mais je pense que cela m’a quand même fait du bien de faire tout ce volume, cela m’a donné une sorte de condition physique musculaire.

C’est après ces bêtises que ma progression a vraiment démarré, que j’ai commencé à comprendre comment ça marchait, que l’on était récompensé à la hauteur de ses efforts. Là, j’ai commencé à forcer partout, comme un dingue. Dégressif, super séries, séries à l’échec avec des répétions qui montaient de plus en plus lentement. Et cela progressait partout de séance en séance !

Avec le temps, on apprend à forcer de plus en plus, à mettre de plus en plus d’intensité [musculaire]. Il y a des répétitions que je n’aurais jamais cru possible à mes débuts qui maintenant sont seulement des répétitions de milieu de séries. Mais cela a ses désavantages, puisque je suis encore plus sujet aux blessures.

On peut dire que la force athlétique détruit, mais le bodybuilding, c’est pareil. Au début, je pouvais forcer sur tous les exercices, sur tous les muscles, sans aucun problème. Mais maintenant, c’est terminé, il faut que je fasse des choix. Si je force partout, je m’arrache de partout.

D’ailleurs, c’est comme cela que je me suis légèrement déchiré le biceps il y a quelques mois, ce qui m’a fait “lâcher” pendant six semaines l’entraînement du dos et des biceps. On ne se rend pas compte tant que l’on ne force pas “vraiment” que tous les muscles travaillent à chaque entraînement, et donc que l’on ne peut pas tout faire “à fond”. Je ne peux plus tout faire “à fond” sans risque de finir vite fait à l’hôpital !

Donc, s’il faut retenir quelque chose de mon parcours, jusqu’à présent, c’est qu’à mesure que je progresse, je ne peux plus tout faire “à fond”, je ne peux plus m’entraîner tous les jours “à fond”. Je mets en place des priorités, je sacrifie certains muscles pour mettre l’accent sur d’autres. L’accent est désormais vraiment mis sur la qualité au lieu de la quantité.

Interview de la Team SuperPhysique : Rudy Coia

Tes compétitions

Durant ma période “force athlétique”, j’ai fait de nombreuses compétitions. Je me souviens encore de ma première : c’était une compétition de développé couché à Vélizy-Villacoublay (78), et je rencontrais Joseph Ponnier pour la première fois, avec qui j’avais échangé par email quelques semaines auparavant. J’étais encore Cadet, catégorie - 82,5 kg, et j’avais fait 110 kg à la claque au développé couché, une grosse performance puisque si cela avait été le Championnat de France, cela aurait été validé comme Record de France !

Ensuite, l’année suivante, comme je me suis mis aux trois mouvements, j’ai fait les Championnats de France de force athlétique à Armentières (59) où j’ai fait 160 kg au squat, 127,5 kg au développé couché et 185 kg au soulevé de terre. Mais, je n’étais pas trop motivé : je devais avoir un adversaire qui finalement a tiré dans une autre catégorie, ce qui fait que j’ai fait la compétition tout seul. Donc Champion de France, mais un peu par forfait. En même temps, comme les records avaient été remis à zéro avec l’enlèvement du matériel, c’est moi qui avais désormais les records.

Un mois après, à Paimpol (22), Championnat de France de développé couché. Cette fois-ci, on était deux dans ma catégorie, et je valide 130 kg catégorie - 90 kg. On me refuse 132,5 kg pour une claque trop courte, c’était encore la période où on “faisait” sa claque tout seul. Maintenant ce sont les arbitres qui donnent le signal pour remonter la barre.

J’ai fait une dernière compétition de force athlétique pour valider la partie physique de mon BEES (Brevet d’État d’Éducateur Sportif) après toutes mes blessures. Là, je savais qu’il ne fallait pas faire le “con” sous peine de tout m’arracher. En plus, comme j’étais passé Espoir et que c’était pour le BEES, j’avais le droit au matériel, donc combinaison de squat, de développé couché, de soulevé de terre et bandes aux genoux… Ce sont des accessoires qui peuvent faire gagner plus de 100 kg sur le total aux meilleurs. Enfin, cette fois-ci, je tirais catégorie - 100 kg, et après quatre mois d’entraînement en force athlétique, j’ai fait 187,5 kg au squat, seulement 137,5 kg au développé couché car je n’ai pas réussi à me servir du maillot, et 225 kg au soulevé de terre. Là, par contre, j’y suis allé comme un bœuf, dos rond, mais c’est monté, sans douleur. En fait, tant que tu ne te poses pas de questions, tu ne sens rien, tu n’as pas peur, tu n’as pas mal ! Mais dès que tu commences à réfléchir, tu es cuit !

Après, je suis passé aux compétitions de culturisme. Au départ, je ne voulais pas trop faire de compétition. Les “mecs” se dopent pratiquement tous, enfin, je ne veux pas juger, chacun fait ce qu’il veut, mais dans ces conditions, je ne me voyais pas faire de compétitions. Et puis, finalement, en 2006, j’avais fait une sèche, en fait un défi avec un ami à celui qui serait le plus sec, et j’étais vraiment sec. J’avais pratiquement rien mangé pendant un mois, j’étais sur les nerfs, complètement “crevé”.  Cela m’avait motivé pour faire des compétitions l’année suivante en Junior. Je me disais, de toute façon, en Junior, il n’y a pas quinze mille personnes, cela ne devrait pas trop être touché par le dopage. Donc, j’ai cherché un club où les membres faisaient du bodybuilding, et ainsi, j’ai fait toute la saison 2007 à l’AFCPAS (Association Française de Culture Physique Athlétique et Sportive). J’ai décrit toute ma préparation sur Coach Perso, semaine par semaine, avec mes régimes, mes humeurs et mes résultats. Au final, j’ai fini deuxième à la finale France. Cela a été une bonne expérience, mais maintenant, je ne sais pas si je recommencerai, peut-être en dernière année Junior ? Car finalement, tu ne gagnes rien, c’est “juste” pour toi. Alors est-ce que j’ai besoin de faire des compétitions pour être sec ? Je ne pense pas. D’ailleurs le régime est d’autant plus “facile” que tu n’as pas d’impératif de date.

Interview de la Team SuperPhysique : Rudy Coia

Ta vision du culturisme professionnel

Pour rester motivé, à mon niveau, je regarde vers le haut. En fait, je ne peux comprendre que l’on regarde vers le bas, bien que j’ai l’impression que la majorité des gens soient comme ça, à se dire qu’il y a toujours pire. Moi, je me dis plutôt qu’il y a toujours mieux, alors j’essaie de m’informer sur ce que font les meilleurs.

En bodybuilding, on a la chance de pouvoir observer les athlètes s’entraîner, manger… On est un peu au courant de tout ce qu’ils font ou presque grâce à leur DVD. C’est un peu là que je puise la motivation, et parfois je trouve des idées d’exercices, de diète. J’aime trouver des choses qui font avancer, c’est comme dans la vie, je ne crois pas qu’il faille rester inactif.

Souvent, les culturistes professionnels font un peu n’importe quoi, des exercices dangereux, ne sont pas vraiment prudents, mais malgré tout ça, il y a toujours un “truc” à prendre, à approfondir, un “truc” qui te fait réfléchir sur ton entraînement. Malgré tout, il ne faut pas copier ce qu’ils font, ne pas oublier que l’on ne joue pas dans la même cour.

Je n’ai pas vraiment de favoris, je suis de près les compétitions et qui les gagne. Mais il y a tellement d’argent en jeu, tellement de sponsors, que celui qui sponsorise le plus décide du vainqueur. Par exemple, Mr Olympia, c’est MuscleTech qui sponsorise, donc on sait à l’avance entre qui et qui cela va se jouer.

Malgré ça, il y a encore des athlètes qui m’inspirent. Quand tu vois un “mec” comme Jay Cutler, qui tient sa diète toute l’année, ou que tu voyais, à l’époque, Kevin Levrone faire son “kéké” devant la caméra, ça m’inspire, ça me motive ! Mais il n’y a pas un athlète, qui pour moi, sort du lot au niveau inspiration chez les culturistes professionnels.

Les principales erreurs des pratiquants

Au niveau de l’entraînement, on peut dire qu’il y a trois grosses erreurs que l’on retrouve dans toutes les salles.

La première, c’est de prendre le programme du copain ou de Flex magazine et de l’appliquer à la lettre, sans réfléchir. Il faut bien comprendre que chacun est unique, et que tu ne peux pas dire à dix personnes différentes, faîtes cet exercice, vous aurez des pectoraux. Peut-être que pour cinq d’entre eux, ça marchera si on a de la chance, mais pour les autres, rien du tout ! Donc, il faut réfléchir par rapport à soi, seul ou avec un coach compétent, à trouver ce qui convient que ce soit au niveau des exercices, de la planification…

La deuxième, c’est l’exécution des exercices. Il suffit de voir des vidéos de professionnels IFBB pour avoir peur. La première fois que j’ai vu Ronnie Coleman en vidéo, cela m’a un peu choqué, le “mec” balançait à fond, trichait quoi ! C’était du jamais vu surtout que dans les livres, ils se vantent tous d’être très stricts. C’est un point important : ne jamais tricher sur l’exécution de ses exercices ou alors tricher intelligemment, sans risque. Il y a parfois de la bonne triche, mais dans la plupart des cas, c’est n’importe quoi. On finit par s’arracher quelque chose, c’est tellement facile de se faire mal (parole d’expert !). D’ailleurs, tu le sais comme moi, la plupart des professionnels se sont déjà arrachés quelque chose à tricher autant, donc attention là-dessus !

La troisième erreur que l’on retrouve tout le temps, à coup sûr, c’est le surplace. Les “mecs” font les mêmes programmes à longueur d’année, sans aucune logique, toujours avec les mêmes exercices, leurs mêmes séries de dix répétitions à x kg sans jamais remettre en cause leur programme, comme s’ils s’entraînaient comme cela, pour ne pas progresser ! Il faut bien comprendre que l’entraînement n’est pas figé, que le corps s’adapte et qu’il faut, au bout d’un moment, au moins progresser quelque part. Cela passe par une progression dans l’intensité des séances, une évolution sans cesse du programme où rien n’est définitif, où l’on peut changer, tester quelque chose et s’y tenir pendant x semaines si ça marche. Mais surtout, ne pas aller s’entraîner et croire que les progrès vont tomber du ciel, ça ne marche que dans les vidéos !

Après, si on parle diététique, je suis toujours surpris du manque de considération que les pratiquants ont pour leur régime alimentaire. On l’a tellement dit, c’est marqué dans tous les livres de musculation. Parfois, ils exagèrent en nous racontant que la diète, c’est 80 % du résultat ou des bêtises du genre. Mais, il faut bien ancrer dans sa tête que la diète, c’est un potentialisateur des efforts en salle. Tu peux t’entraîner comme une bête, si tu manges n’importe comment, en allant au Mac Donald® tous les jours par exemple, tu ruines tes efforts, et en plus, niveau santé, tu te massacres. Donc, il faut bien prendre conscience du rôle de l’alimentation dans nos résultats, car il n’y a pas de hasard. Sans une bonne diète, tu ne peux pas espérer atteindre des sommets !

En parlant de cela, faut aussi mettre un terme à la bêtise des prises de masse ou plutôt prises de gras. Tu lis les livres, on te fait des régimes monumentaux pour grossir. Mais on ne te dit pas comment va être le régime ensuite ! Certains te disent même que sécher, c’est plus facile que grossir, une sacrée blague ! Il ne faut pas croire au Père Noël, ce que l’on veut, c’est gagner du muscle, pas du gras. D’ailleurs, le gras, à partir d’un moment, ça gêne plus la prise de muscle qu’autre chose. Il ne faut pas être extrémiste non plus, quand tu veux prendre du muscle, tu es parfois un peu trop au-dessus de tes besoins, donc tu fais un peu de gras, mais en quantité raisonnable, cela ne se voit pratiquement pas.

Il ne faut pas s’imaginer, comme les débutants le croient, prendre 10 kg de muscle dans l’année, ça c’est “pipeau” ! Je donne souvent l’image du steak haché pour comparer avec le muscle. Cela a à peu près la même composition que le muscle. Donc, quand tu as 1 kg de steak sur la table, c’est le même volume qu’1 kg de muscle. C’est une quantité énorme, cela se remarque quand tu prends ça !

Interview de la Team SuperPhysique : Rudy Coia

Tes sources de connaissance

En fait, il faut rester actif. En ce moment, par exemple, j’écris pour mon site Coach Perso. Cela nécessite des recherches, je rouvre des livres, je cherche sur internet… Je ne peux pas tout retenir, donc au final, cela me fait comme une remise à niveau.

Malheureusement, en bodybuilding, il n’existe pas vraiment de livres spécialisés. On a des “trucs” où on te marque n’importe quoi, comme si les auteurs n’avaient jamais fait de musculation. C’est un peu un problème pour ceux qui veulent s’instruire dans ce domaine.

Ce que j’ai fait, que je fais encore, c’est de prendre un livre un peu généraliste dans le domaine de la médecine, et j’essaye de trouver des choses qui peuvent s’appliquer à notre sport, trouver une idée, quelque chose qui va me faire avancer.

Je ne reste jamais à rien faire, car des connaissances, on n’en aura jamais trop !

Ton métier de coach personnel

Au départ, quand j’ai eu mon BEES, je voulais juste être coach dans une salle. Alors, j’ai cherché un peu, et rien du tout. Les patrons de salle veulent tous des “mecs” qui font du fitness, tu sais les cours collectif “à la con”, pour distraire les gens mais qui n’apportent pratiquement pas de résultats ! La musculation, cela ne les intéresse pas vraiment, ils ont fait une salle avec du beau matériel, mais ça suffirait pas à les faire vivre.

Alors, je me suis mis à mon compte avec mon site Coach Perso. Je fais tout ce qui est programmes d’entraînement, régimes alimentaires, et surtout séances coachées en salle. J’aime ce travail, surtout le contact avec les gens, même par Internet. On réfléchi ensemble au programme que l’on met en place, on parle des changements… C’est comme une équipe qui gagne ! On est deux, je motive, on réfléchi, “j’engueule” si ça ne va pas, et puis tout le monde progresse.

Après, ce qui est plus contraignant, ce sont les horaires. C’est pas fixe, ça ne dépend pas de moi. Je peux très bien avoir une heure de coaching le matin, puis une autre en début d’après midi et une autre le soir. Idem pour Internet, parfois, le travail arrive le matin, puis le soir, la nuit… Malgré tout, j’arrive à m’organiser pour m’entraîner et manger à des horaires fixes. J’ai toujours été très organisé. Même s’il n’y a pas de patron au-dessus de moi, j’ai mes horaires de travail, et quand c’est l’heure, je travaille, souvent avec le plaisir de lire des bonnes nouvelles.

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Ta vie sociale

Être sociable, c’est quoi ? Manger, picoler, parler de tout et n’importe quoi ? Si c’est cela, effectivement, je ne suis pas sociable. Déjà, je ne mange pas. Ce n’est pas que je ne veux pas, mais je ne peux plus. Comme je suis au courant des problèmes que peut apporter la “bonne” bouffe, cela me rebute déjà. Ne pas manger pour mes muscles, ne pas manger pour ma santé, en gros manger pour me détruire ? Tu vois, ça coince. Je ne vise pas l’autodestruction. Après, on peut me dire, oui, mais c’est pour le plaisir. Le plaisir de quoi ? D’attraper un cancer ? Non merci, c’est cadeau. Après, si c’est pour aller au restaurant une fois de temps en temps, et que je peux choisir ce que je veux manger, il n’y a pas de soucis, mais les occasions sont rares.

Après, est ce que je sors ? Non plus. J’ai toujours du travail à faire sur l’ordinateur, et puis, je reste dans ma bulle, dans une sorte de rêve. Je n’ai pas envie de voir le monde extérieur qui est complètement ravagé. Donc, je reste dans mon univers de la musculation, autant que se peut, je ne veux pas être atteint par d’autres problèmes. Je n’allume même pas la télévision pour les informations. Il pourrait y avoir une guerre que cela ne me toucherais pas, à moins qu’une bombe me tombe dessus, comme si le monde extérieur m’indifférait un peu. Je suis tellement dans la musculation, je dors, je mange, je m’entraîne, je n’ai que cela dans la tête.

En plus, comme je parle beaucoup musculation, c’est un peu dur de parler avec quelqu’un qui n’en fait pas. Je n’ai pas grand-chose à lui dire. Donc, être sociable, non, on ne peut pas dire que je le sois !

Quand j’ai démarré la musculation, en salle surtout, les mecs me disaient : “arrêtes, tu forces trop, tu vas te faire mal, tu vas rester tout maigre”. On me donnait des conseils sans que je ne demande rien. Maintenant, tout cela, c’est terminé. Je force toujours “trop”, je me suis déjà fait mal, mais je ne suis plus maigre du tout. Désormais, ce sont les autres qui viennent me demander conseil pendant mon entraînement, et parfois, cela me fait même un peu “chier” ! Je ne veux pas être sociable pendant mon entraînement, à l’instar de Dorian Yates, je vais à la salle pour m’entraîner, et rien d’autre.

Tes objectifs

Au niveau professionnel, j’aimerai bien développer la partie “article” de mon site, m’y investir plus, et pourquoi pas qu’elle me rapporte un peu au final, avec l’investissement que j’y mets en terme de temps et d’argent que ce soit pour aller dans les salons, aux compétitions… Après, s’il y a une opportunité d’évoluer dans le milieu de la musculation, pourquoi pas, mais pour l’instant, je ne vois rien.

Au niveau sportif, je vais continuer à m’entraîner, mais il faut vraiment que j’arrête de me blesser. Pourtant, dès le départ, j’étais très sensible sur ces sujets de blessures, je cherchais comment me préserver, ce qu’il fallait ne pas faire. Mais même avec cela, ça n’a pas suffit. Donc, continuer à progresser dans le bon sens, et surtout durer pour briller !

Est-ce que je suis soutenu ? Non, on ne peut pas dire cela. Je suis tout seul, personne ne m’encourage, mais c’est la vie qui est comme ça. Tu fais quelque chose, tu es toujours tout seul. Il y a plus d’inactifs que d’actifs, plus de personnes qui stagnent que de personnes qui avancent. En plus, en musculation, si tu n’es pas un top professionnel, tu n’as aucun sponsor, aucune aide financière. Donc, c’est pour moi, je m’entraîne pour moi, dans mon monde.

Tes conseils aux débutants

Je reprendrais les grandes lignes que j’ai énoncées plus haut au sujet des erreurs courantes. Surtout ne pas négliger sa diète, rester à l’écoute de son corps, ne pas hésiter à innover, à tester, ne pas rester figé, et pourquoi pas me prendre comme coach si vous voulez vraiment progresser !

Tes remerciements

Je voudrais remercier tous ceux qui m’ont critiqué, qui n’ont pas cru en moi au début, qui n’y croient toujours pas, merci à eux d’être présents afin que je puisse leur montrer qu’ils n’ont encore rien vu !

Interview de la Team SuperPhysique : Rudy Coia

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Rudy Coia
Rudy Coia est coach perso musculation et de diététique depuis 2006 et co-fondateur du site SuperPhysique. Il a coaché avec succès des milliers de pratiquants.

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