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Interview de Laurent Buhler par SuperPhysique (1/2)




Super Vitamines

Dans notre société, il est courant d’entendre que la pratique du sport, c’est la santé.

N’aimant pas les généralités, je me devais de clarifier les choses, surtout dans mon domaine qu’est la musculation. Il n’est pas limpide pour tout le monde que la pratique du sport peut provoquer plus de dégâts que de bienfaits, surtout pratiqué avec passion et acharnement.

C’est pourquoi, j’ai choisi d’interviewer plusieurs personnes ayant tous un chemin différent, un avis différent sur la question.

Pour cette première partie, Laurent Buhler, alias Plasma, bien connu sur le forum a bien voulu se prêter au jeu, nous racontant comment il s’en était sorti grâce à la musculation.

1 - On dit souvent que le sport, c’est la santé. Mais pour toi, cela a une connotation particulière car cela t’as en partie sauvé. Peux-tu nous décrire ton parcours et ce qu’à fait la musculation pour toi ?

Mes soucis ont débuté il y a une quinzaine d’années environ. Jusque là, je vivais tranquillement avec ma copine : petites sorties au cinéma, petites bouffes entre amis, grasses matinées, aucun sport. Mais un matin de 1993, un copain m’a proposé une partie de tennis et ça a été la révélation : je ne pouvais plus courir ! Me disant que c’était le manque d’entraînement, j’ai essayé pendant quelques semaines de faire du jogging pour récupérer ma condition, mais cela ne marchait pas, j’arrivais à peine à trottiner sur quelques mètres.

Puis des trucs plus dérangeants sont apparus : pas de force dans les jambes, aucune détente et parfois des “décrochages” inopinés (par exemple : je marchais dans la rue et soudain je me retrouvais par terre simplement parce que la commande des quadriceps pour tenir la jambe tendue n’avait pas eu lieu). Le reste du corps a été touché aussi : au niveau de l’œil droit avec ralentissement de la fonction d’accommodation (la pupille fonctionnait au ralenti). Au niveau des bras avec ralentissement des commandes nerveuses (je jouais de la batterie à l’époque et je n’arrivais plus à tenir les tempos). Au niveau de la trachée avec blocage total en cas de “fausse route” (si j’avalais de travers, je ne pouvais plus respirer, j’ai cru plusieurs fois que j’étais bon pour la morgue).

J’ai d’abord consulté un généraliste qui m’a prescrit du calcium et du magnésium sans aucun résultat. Je me suis alors orienté vers un neurologue. J’ai passé des batteries de tests, en hôpital de jour au Kremlin-Bicêtre (94) chez un mandarin de la neurologie (analyses génétiques, IRMs, biopsie…). Finalement, le diagnostic est tombé : neuropathie périphérique démyélinisante à caractère inflammatoire d’origine inconnue. Dans les faits, ça se traduisait par : perte de contrôle des membres, fonte musculaire, perte de la sensibilité, altération de la vision. Bref, j’étais bon pour finir ma vie dans un fauteuil roulant !

Mais j’ai décidé de me battre et j’ai commencé à faire un peu de musculation avec les moyens du bord. Les exercices au poids de corps étaient un challenge, j’arrivais à peine à faire une répétition de squat sans charge. Puis les médecins ont décidé de me traiter à la cortisone. Cela me donnait beaucoup de force et d’influx nerveux en début de traitement, mais chaque fois qu’on tentait de réduire les doses, le cauchemar recommençait. Donc j’étais parti pour prendre de la cortisone à vie.

Heureusement, les choses ont évolué à partir de 1999, lorsque j’ai eu accès à Internet. J’ai commencé à faire des recherches par moi-même et j’ai découvert sur une base de données médicales qu’un médicament, le Minoxidil®, pouvait déclencher des neuropathies périphériques. Or, ce médicament m’avait justement été prescrit par un dermatologue peu de temps avant l’apparition des premiers symptômes.

J’en ai alors parlé au dermatologue puis au neurologue qui me suivait. Je leur ai donné une copie papier de la page web avec l’adresse à contacter. Ils m’ont répondu avec une condescendance à peine dissimulée que ça n’avait absolument rien à voir. Mais, n’en faisant qu’à ma tête, j’ai cessé d’utiliser ce produit. Au bout de quelques mois j’ai commencé à me sentir mieux et enfin - miracle ! - en 2000, j’ai pu arrêter complètement la cortisone sans rechute (mais avec des séquelles en terme de détente musculaire et de force).

Depuis 2000, les problèmes ne sont pas revenus et j’ai commencé à me reconstruire grâce à la musculation. J’ai pu intégrer des charges libres à ma routine et, petit à petit, j’ai regagné un peu de force. Cela peut paraître étrange, mais après ce que j’avais vécu, c’était un vrai bonheur de pouvoir faire du squat avec charge ou des tractions lesté.

Hélas, en 2006, un contrôle de ma densité osseuse a révélé un début d’ostéoporose au niveau des poignets et de la colonne vertébrale : c’est un effet secondaire connu des traitements à la cortisone. Les médecins ont encore voulu me donner un traitement douteux, des biphosphonates cette fois. Mais j’ai vite compris que je risquais de m’embarquer dans une nouvelle galère alors qu’il existait des moyens naturels pour lutter contre l’ostéoporose. Et d’ailleurs, ça tombe bien, un de ces moyens est justement la musculation ! Plutôt que de me laisser démoraliser, je suis plus que jamais motivé pour faire de la musculation toute ma vie.

Interview de Laurent : sport = santé ?

2 - Je crois qu’il est important de se rendre compte que face à des problèmes qui nous touchent personnellement, nous sommes souvent seuls face à nous même malgré “l’aide” si l’on peut dire de divers médecins. C’est d’ailleurs grâce à la compréhension de ce phénomène, qu’au lieu de suivre un entraînement tout bête, tu t’es construit un entraînement adapté à ton cas.

C’est un processus qui a évolué par étape. Au début, j’ai fait comme tous ceux qui veulent se mettre à la musculation : j’ai acheté quelques magazines et j’ai essayé d’appliquer les conseils qui y étaient donnés. J’ai donc commencé à faire beaucoup de séries et de répétitions, avec une approche classique de type “volume”. Comme tous les débutants, j’ai progressé au début. Je travaillais avec des charges très légères, mais comme je partais de zéro, ça marchait quand même. Au moment où j’ai voulu essayer de prendre un peu plus lourd, je me suis rendu compte que quelque chose clochait. Je finissais mes séances lessivé. J’avais l’impression de travailler dur et pourtant je stagnais. J’étais de plus en plus souvent enrhumé (pharyngites à répétition). Je commençais même à avoir des douleurs au niveau des lombaires en fin de séance. J’ai du me rendre à l’évidence : la neuropathie m’avait rendu plus “fatigable”.

Petit à petit, j’ai donc réduit le volume puis la vitesse d’exécution, surtout dans la phase négative des exercices, pour éliminer tout mouvement balistique. Cela me permettait d’éviter les blessures tout en travaillant en tension continue. J’ai également cherché à éliminer au maximum les contraintes articulaires. J’ai remplacé les barres par des haltères sur presque tous les exercices (à l’exception du front squat et du soulevé de terre) et je me suis mis à utiliser des anneaux de gymnastique pour les tractions, les abdominaux et les dips. Que ce soit avec haltères ou aux anneaux, il faut apprendre à gérer l’équilibre des charges et je trouve que ça ajoute une composante intéressante à l’entraînement. Par exemple, pour faire une “équerre” aux anneaux, il faut vraiment gainer la zone abdomino-lombaire. C’est un travail de “Core-Training”, une pratique assez répandue chez les entraîneurs américains. Enfin, dernièrement, je suis passé à l’unilatéral : cela me permet une meilleure concentration sur le contrôle de la charge. Et comme j’ai un emploi du temps assez chargé, j’ai encore un peu réduit le volume pour arriver à caser une séance par jour, six jours sur sept.

Aujourd’hui, avec quelques années de musculation derrière moi et après avoir observé le parcours d’autres pratiquants, je crois que l’idéal est de pouvoir faire du volume avec des charges lourdes. Mais quand on n’en a pas la capacité, il faut savoir s’adapter. Je vais à mon rythme mais je progresse quand même.

3 - C’est intéressant dans le sens où tu as cherché par toi-même un entraînement qui t’étais adapté. Beaucoup restent inactif face à la stagnation ou à la régression. Mais je crois qu’en plus d’avoir beaucoup creusé dans le domaine de l’entraînement, tu as été encore plus loin d’un point de vue diététique ?

Oui, je voulais essayer de comprendre ce qui m’était arrivé. Puisque je disposais d’Internet, j’ai commencé à faire des recherches dans tous les sens. Bien sûr, il y a eu beaucoup de fausses pistes. Mais en apprenant sur le tas et grâce à quelques heureuses rencontres sur les forums, il m’a été possible de faire le tri. Et j’ai aussi lu pas mal de bouquins. Je me suis rendu compte que la nutrition pouvait jouer un rôle très important dans l’apparition de certaines pathologies. Un des pionniers dans ce domaine est sans doute le Docteur Jean Seignalet et son livre L’Alimentation, ou la troisième médecine dans le sens où il a compris qu’il pouvait alléger les symptômes de ses malades grâce à une bonne pratique alimentaire. Une des bases principales de son raisonnement est que l’organisme humain n’est peut-être pas adapté à un certain nombre d’aliments modernes. C’est d’ailleurs la même logique qui anime les tenants du régime dit “paléolithique”.

La carte génétique de notre système digestif a très peu évolué par rapport à celle de nos ancêtres de la préhistoire. Le temps écoulé depuis l’apparition de l’agriculture n’est pas suffisant pour qu’une adaptation complète ait eu lieu. Bien sûr, l’agriculture a permis la survie de l’espèce à grande échelle, mais au niveau de l’individu cela a eu un coût. Par exemple, la stature des individus a perdu 10 à 20 cm lors du passage du paléolithique au néolithique. De nouvelles pathologies sont apparues. Plus tard, chez les Égyptiens, grands consommateurs de céréales, l’obésité existe, l’état des dentitions est dramatique. Weston Andrew Price, un dentiste américain qui a sillonné le monde dans les années 30, a bien montré les dégâts que pouvait occasionner l’introduction de l’alimentation occidentale moderne auprès des populations primitives.

Bon, je vais très vite, je prends des raccourcis, mais l’idée est là. On peut même aller plus loin en considérant que certaines prédispositions génétiques auront tendance à s’exprimer plus facilement en fonction de l’alimentation reçue. Par exemple, l’épidémiologie révèle l’existence d’une association entre cancer de la prostate et produits laitiers. On sait qu’il existe un facteur génétique pour ce type de cancer. Mais on peut peut-être diminuer l’importance de ce facteur en cessant de consommer des produits laitiers. Dans un bouquin que j’aime beaucoup : Ni Dieu ni gène : Pour une autre théorie de l’hérédité de Jean-Jacques Kupiec et Pierre Sonigo, les auteurs posent l’hypothèse que les gênes ont besoin d’un certain contexte pour s’exprimer. Tant que le seuil critique de ce contexte n’est pas atteint, le gêne ne s’exprime pas. D’ailleurs, pour revenir à Weston Price, le dentiste dont j’ai parlé, on peut noter qu’il avait identifié chez certaines peuplades la pratique d’une diète spécifique à destination des futures mères. Et cette diète était mise en place avant même la conception, l’idée étant de préparer un terrain favorable pour le développement d’un enfant sain (autrement dit, un enfant dont le programme génétique se déroule de manière optimale).

Comme tu le vois, le sujet est vaste ! D’un point de vue personnel, cela m’a amené à revoir complètement mon alimentation. Je suis allé petit à petit vers une diète “paléolithique” en supprimant les produits céréaliers et les produits laitiers. Je me suis également mis à consommer plus d’aliments crus. Une part des nutriments présents dans les aliments (vitamines, oligo-éléments) est partiellement détruite à la cuisson. De plus, le contenu enzymatique est également réduit. Enfin, la structure même des protéines, si chères aux pratiquants de musculation, se trouve modifiée par la chaleur. En mangeant cru, on peut favoriser une meilleure assimilation de tous ces éléments sans surcharger inutilement son système digestif : “less is more” comme disent les Anglo-saxons. Cela fait maintenant deux ans que je mange de la viande et du poisson crus à tous les repas et je peux te dire que j’adore ça !

Pour essayer d’être un peu complet, il faut également signaler que les sols cultivables n’ont plus la richesse qu’ils avaient avant le développement de l’agriculture intensive. La mise en culture de parcelles immenses, l’utilisation d’engrais ont appauvri la terre. En conséquence, le contenu vitaminique et minéral des fruits et légumes a diminué par rapport aux siècles précédents. C’est la raison pour laquelle il me semble intéressant de prendre des suppléments de vitamines et minéraux, de manière à avoir un apport optimal. Parmi les vitamines et minéraux les plus indispensables, on peut citer entre autres : la vitamine C, la vitamine E, le magnésium, le zinc, le sélénium. La vitamine D joue également un rôle très important. Elle fait d’ailleurs actuellement l’objet d’une attention particulière car des études récentes ont montré son intérêt potentiel dans la prévention des cancers et des maladies cardiovasculaires.

L’attitude du corps médical et des pouvoirs publics vis à vis des suppléments est, à mon sens, assez dommageable. Plutôt que d’avoir une attitude préventive, on préfère attendre que les gens soient malades pour les soigner, ce qui implique des coûts financiers et humains beaucoup plus lourds que dans le cas d’une bonne prévention. Heureusement, tous les pays n’ont pas cette attitude. On peut noter par exemple qu’en Suisse certains praticiens n’hésitent pas à prescrire de la créatine aux seniors afin de permettre une meilleur conservation de leur masse musculaire. Une chose impensable en France !

Me sentant concerné par ce problème, j’ai décidé il y a peu de temps d’entamer une formation de diététicien. Mon objectif est d’asseoir mes connaissances sur des bases scientifiques et structurées pour pouvoir aider ceux qui me feront confiance à mieux se nourrir.

4 - Finalement, grâce à toutes tes recherches, on peut dire que tu t’en sors bien, aussi bien physiquement que d’un point de vue santé. Alors que si tu avais suivi le chemin classique des médicaments, sans effort intellectuel de ta part, on ne peut savoir dans quel état tu serais.

Oui, le paradoxe en fin de compte, c’est que si je n’avais pas eu ces problèmes de santé, je ne me serais jamais intéressé d’aussi près à la musculation et à la nutrition. Évidemment, je garde un certain nombre de séquelles, mais sur certains exercices (les tractions par exemple) je suis plus fort aujourd’hui que je ne l’étais avant d’être malade, c’est tout de même appréciable. D’autre part, grâce à mes choix nutritionnels et à la prise de suppléments adaptés, cela fait bientôt deux ans que je n’ai pas eu le moindre souci de santé, même pas un petit rhume. À contrario, si je n’avais pas décidé de prendre mon sort en main, j’aurais continué le traitement à la cortisone en accumulant tous les effets secondaires liés à ce type de médicament : augmentation de la fragilité osseuse, fonte musculaire, instabilité de l’humeur… Quand on pense que certains se dopent à la cortisone, il faut être fou !

En plus, comme tu le dis, le fait de s’engager dans une démarche intellectuelle volontaire a un effet très favorable sur la motivation. Il y a une synergie entre le travail du corps et celui de l’esprit qui induit une attitude positive face à la vie. C’est une vérité connue depuis la nuit des temps (le classique “mens sana in corpore sano” des Latins), mais qu’il est parfois bon de rappeler.

Interview de Laurent : sport = santé ?

5 - Pour conclure, je pense qu’on peut dire que le sport t’a sauvé la vie !

Oui, d’une certaine manière, on peut dire ça. Ce qui est sûr, c’est que la musculation et la nutrition m’ont amené à revoir complètement ma façon de vivre. Sans cette remise en cause, j’aurais sans doute continué à dépérir en perdant mes muscles et en me nourrissant de “junk food” comme je le faisais avant, ce qui m’aurait amené à connaître les maux qui touchent aujourd’hui les populations des pays occidentaux : diabète, maladies cardiovasculaires, cancers… Aujourd’hui, j’ai l’impression que je continue à gagner du terrain tous les jours et que cela me permet d’avancer en âge plus sereinement (j’ai 43 ans). Je n’ai bien sûr aucune garantie d’échapper aux maladies dîtes “de civilisation” - comme on dit : le risque zéro n’existe pas - mais j’ai au moins le sentiment de mettre toutes les chances de mon côté. Et je crois qu’avoir la capacité de réagir, de se fixer des objectifs, de garder l’esprit ouvert en permanence, c’est déjà gagner une partie de la bataille.

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Rudy Coia
Rudy Coia est coach perso musculation et de diététique depuis 2006 et co-fondateur du site SuperPhysique. Il a coaché avec succès des milliers de pratiquants.

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