par Jm O le 02/09/2008 14h49
Extrait AFSSA
La teneur optimale en glucides des boissons se situe entre 50 et 80 g/L, mais entre 25 et 50 g/L cela convient déjà bien pour faire face aux besoins des exercices de faible intensité et à la chaleur (Martin, 2001). Les boissons contenant plus de 100 g/L de glucides sont utiles lors des exercices intenses en ambiance fraîche ou froide, mais des troubles digestifs peuvent apparaître. Le recours à des oligosaccharides est une bonne solution, permettant d'obtenir des boissons isotoniques tout en augmentant la densité énergétique de façon modérée (jusqu’à 150 g/L). Or les teneurs en monosaccharides des boissons courantes vont de 100 à 170 g/L, soit deux à trois fois plus que celles optimales pour la vidange gastrique.
Ainsi aucune ne convient telle quelle aux sportifs du fait des concentrations trop élevées en monosaccharides et trop faibles en sodium. Les boissons spécifiquement formulées pour les sportifs, adaptées à différentes circonstances de l'environnement, sont donc nécessaires.
Par ailleurs, les exigences insuffisantes de l’arrêté du 20 juillet 1977 en termes de composition des produits pour sportifs se sont traduites par la présence sur le marché de "boissons de l'effort d'apport glucidique" de compositions extrêmement variées, des plus simplistes aux plus pertinentes, sans que le consommateur puisse s’y retrouver facilement. Il
semble souhaitable que les règlements à venir tiennent compte de ce constat. Ainsi quelques boissons aux extraits de fruits, véhiculant donc une image positive, et parfaitement conformes à cet arrêté, peuvent s’avérer dangereuses si la quantité ingérée dépasse les 4 à 5 litres : sans sodium, elles peuvent être responsables d'une hyponatrémie.
Une étude menée sur vingt trois boissons (Peres, 1998) a montré que leur quasi totalité était jugée au goût artificiel, souvent désagréable et chimique, incitant donc peu à les consommer.
Les produits de l'effort d'apport glucidique sous forme solide sont également nombreux, avec des compositions très différentes pour une même catégorie de produits, allant de la barre céréalière légèrement enrichie aux barres énergétiques spécialement formulées.
Les allégations sont très variées, parfois paraissant peu fondées au plan scientifique : une régulation devrait être envisagée.