Témoignage modeste sur la musculation à 51 ans !

[Pelleas7875]

J’ai vraiment commencé ma quête d’esthétisme corporel vers 44 ans. Auparavant, j’étais surtout un bon nageur, et entrer dans une salle de sport me paraissait être l’ouverture d’un lieu peuplé de gros bras, empreint de clichés. La démocratisation des salles de sport est finalement assez récente ; il n’y a plus d’un côté le cardio ou le crossfit, et de l’autre les bodybuilders. La natation me permettait d’avoir une silhouette harmonieuse, surtout au niveau du haut du corps. J’y ai ajouté des exercices au poids du corps, notamment grâce à la mode des applications. Ces exercices sont très efficaces, mais souvent trop axés sur le cardio (enchaîner 150 burpees, par exemple…) et parfois traumatisants pour le dos. Tout cela se déroulait dans une hygiène de vie limitée, avec beaucoup de sport mais aussi une consommation excessive d’alcool lors d’événements sociaux.



Avant le Covid, j'ai acheté le livre de Rudy, ce qui a marqué le début de mon parcours. J’ai traversé différentes phases d’expérience, apprenant à mieux comprendre comment mon corps évoluait. Je suis plutôt grand et longiligne, avec une constitution que ma compagne qualifie de danseur contemporain. J’ai une harmonie au niveau du haut du corps (pectoraux larges, bras longs), mais mes jambes, bien que musclées, restent fines (de danseur). Et pour une raison qui m’échappe, j’ai toujours eu du mal à muscler mes biceps. J’ai également fait face à un mariage entre le sport, le mucus et l’alcool mondain, qui a finalement conduit à une addiction insidieuse à l’alcool (sans dépendance, cela dit) et à une prise de graisse abdominale.



J’ai acquis une bonne culture de l’addiction et des drogues festives (pas de stéroïdes). Contrairement à ce qui est souvent dit, même un premier verre de vin a des effets globalement négatifs. Une abstinence prolongée de l’alcool (plusieurs mois, pas juste quelques jours) peut vous faire découvrir une nouvelle vie, surtout pour ceux d’entre nous qui ont côtoyé l’éthanol depuis la fin de l’adolescence. Passer une année sans alcool permet de réaliser toutes les occasions où l’on est incité à boire. C’est la culture de l’éthanol par excellence. Cela m’a conduit à réduire le gras abdominal, inhérent à la consommation d’alcool et aux sucres présents dans les boissons.



J’ai vite compris que soulever des poids lourds ne fonctionnait pas pour moi ; il était préférable de me concentrer sur les répétitions. J’ai également réalisé que le surentraînement pouvait rapidement se manifester, entraînant une nervosité désagréable, parfois une fatigue profonde, rendant mes journées de récupération compliquées.



J’ai trop longtemps négligé certaines règles, comme les assouplissements (corrigé depuis) et les échauffements simples. Aujourd’hui, je prends le temps de me concentrer sur ces deux piliers très efficaces. J’ajoute également de la méditation quotidienne à ma routine.

Je pratique aussi les « 100 » sur certains muscles, comme le suggère Rudy, ce qui permet de relancer une forme de progression lorsque je fais face à une stagnation.



Un autre constat : j’ai repris la natation et j’ai remarqué qu’elle sculptait mon corps tout en apportant de la souplesse. Le crawl, par exemple, vous pousse à allonger votre corps, tandis que le papillon vous incite à vous détendre. Les muscles sont ainsi étirés. Cette combinaison natation/musculation apporte vraiment une ligne que je n’avais pas avec la musculation seule. Elle semble même harmoniser et équilibrer l’ensemble.



J’ai également intégré du gainage (trois fois 5 minutes dans trois positions). Ce n’est pas super agréable, mais c’est extrêmement efficace.



Concernant les compléments, je fais simple et j’ai trouvé un bon mélange avec de la whey isolat, du lait d’avoine et de la crème de riz, ainsi que des oméga-3 et du collagène. Une fois par jour, voire deux, mais sans excès.



Je ne me suis jamais blessé, peut-être en raison de mon rejet des poids trop lourds (sauf avec des machines assistées, comme au développé couché), sinon j’ai eu quelques tendinites rapidement résorbées (grâce au collagène ?).



Quel est mon objectif finalement ? Cela peut paraître prétentieux, mais pour moi, les types dans les publicités de parfum représentent le modèle idéal (et non les Schwarzenegger que j’admire, bien sûr). Ce sont souvent des corps assez fins, ce dont je suis pourvu. Mais avant tout, il s’agit d’un vrai plaisir d’être dans une salle, de travailler, de voir les bénéfices, de plaire à la femme que j’aime, et d’admirer ces hommes de 60 ans ou plus qui ont encore une silhouette élégante. Je n'ai aucune peur de vieillir, mais je ne veux pas adopter le mode de vie de certains de mes collègues, qui ont finalement abandonné une hygiène de vie tant corporelle que mentale.



J’ai finalement tout appris grâce à ce livre et à de nombreuses lectures éparses. Parfois, j'ai été déboussolé par le nombre de contradictions et d’avis opposés dans ce milieu. J’ai aussi compris qu’il fallait vraiment se connaître et adapter chaque exercice à sa morphologie, plutôt que de se comparer aux performances des autres. Avant tout, il s'agit de rechercher le bien-être et de stopper les obsessions ou l’anxiété liées à une séance moins réussie. Écouter sa fatigue physique et nerveuse, puis trouver des solutions. Toujours en mouvement.



Il m’arrive parfois de pratiquer le jeûne intermittent, qui assure une forme de sèche modérée, tout en maintenant une forme globale indiscutable (sans perte de muscle ni de force) et surtout, qui atténue énormément les inflammations persistantes (dans le bas du dos) en quelques jours à peine. Puis j’arrette.



Il reste des progrès à faire sur les exercices de souplesse, que j’ai trop négligés.



Un autre aspect très agréable de ce « sport » est de discuter des techniques, de partager ses expériences, d’être coaché sur la physionomie, etc. Et surtout, de conserver une bienveillance dans les salles, en observant ceux qui ont une silhouette vraiment harmonieuse, ainsi que ces jeunes (femmes et hommes) qui s’éclatent, sans oublier les plus âgés.



Merci à vous toutes et tous.